L’ambassadeur de France en Israël à Kan Radio : "L’accord sur les médicaments, une initiative des familles des otages" (18 janvier 2024) [he]

Ambassadeur Journès : « La livraison de médicaments est le premier signal depuis la fin de la trêve que quelque chose est possible pour les otages » - Sur le Liban : « Il est possible de parvenir à une solution diplomatique dans le nord ».

Ilayel Shahar
Amichai Stein
07:24 | 18 janvier 2024

Après que l’entrée de médicaments pour les otages dans la bande de Gaza hier, l’ambassadeur de France en Israël Frédéric Journes a évoqué la question ce matin (jeudi) dans l’émission "This Morning" sur Kan Network B, et précisé : "Il s’agit d’une initiative des familles des otages qui nous ont contactés fin octobre pour nous demander de les aider à trouver une solution sur le transfert de médicaments aux kidnappés".

L’ambassadeur est revenu sur les semaines ayant précédé l’accord : « Nous avons collecté des données sur les traitements dont les personnes enlevées avaient besoin et envoyé les médicaments au Qatar. Le 13 janvier, l’avion avec les médicaments a atterri au Qatar. Pendant toute cette période, le Qatar a servi de médiateur avec les Israéliens et le Hamas, et était également en dialogue avec le CICR pour trouver un moyen d’acheminer les médicaments aux otages".

Journès a formé l’espoir que ce compromis ouvre la voie à un accord plus large pour les otages : « Dans un tel processus, il y a un premier pas humanitaire. Ensuite, cela peut nous faire progresser vers un accord. C’est aussi le premier signal depuis la fin de la trêve que quelque chose est possible dans la question des otages. » Concernant le fait qu’Israël n’ait pas mentionné le rôle de la France dans l’accord, à rebours de l’annonce française, il a déclaré : « Les autorités israéliennes étaient conscientes de notre rôle, nous échangions avec elles, discrètement. Nous ne souhaitons pas entrer dans un jeu de reproches, l’essentiel est que les médicaments arrivent à destination. »

La France et les États-Unis tentent par ailleurs de parvenir à une solution diplomatique au Nord, entre Israël et le Hezbollah. Le pessimisme domine en Israël quant aux probabilités de succès de cette option, mais l’ambassadeur français se montre optimiste : « Nous travaillons sur une solution diplomatique basée sur le retrait des forces Radwan de la frontière et la mise en œuvre de la résolution 1701. À notre avis, cette perspective est atteignable. Nous pensons que c’est possible. » L’ambassadeur a également déclaré : « Le Liban et le Hezbollah connaissent les conséquences de la guerre, ce qui pourrait arriver et quels sont les dangers. Israël le sait de son côté : il n’y a pas de petites guerres au Liban : après tout, il en a fait l’expérience par le passé. »

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Dernière modification, le 11/04/2024

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